Nos chroniques
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La plaque de Nazca a encore tremblé
Il est environ dix-neuf heures, la nuit est déjà tombée sur Nazca et soudain le camping-car se met à trembler comme s'il s'ébranlait tout seul, dans un grondement à la fois profond et puissant. Quelques tuiles tombent des toits avoisinants, des panneaux métalliques s'écroulent et les chiens du quartier commencent à aboyer. La ville s'éteint...
La minute de vibration est déjà terminée que nous commençons à peine à sortir de notre stupeur et à comprendre que nous venons de subir notre premier tremblement de terre sérieux. Le circulation automobile continue comme si de rien n'était, mais la ville reste dans le noir. Très vite la gérante du camping heurte à notre porte pour nous rassurer et s'enquérir d'éventuels besoins.
Nous passons une ou deux heures à nous dire que nous avons eu de la chance de ne rien recevoir sur la tête, nous sommes entourés d'arbres d'une quinzaine de mètres de haut. Nous envoyons un SMS à Anne-Véronique et à Jean-Michel pour décharger un peu de notre émotion. Le réseau téléphonique mobile est resté en fonction. Une rasade de whisky et un morceau de chocolat finissent de nous rétablir.
Et la lumière revient ainsi que le signal internet, il est à peu près vingt et une heure. Nous consultons alors les sites spécialisés en sismologie. Nous découvrons que certains enregistrent et évaluent en temps réel les mouvements tectoniques et leurs éventuelles conséquences. Nous nous rappelons alors que le matin même la presse a fait état d'un tremblement de terre de magnitude 6 qui a touché San Francisco USA.
Remis de nos émotions, nous nous endormons facilement, même en restant attentifs à une éventuelle réplique. Nous ne pouvons rien faire d'autre.
La plaque tectonique de Nazca se déplace de quelque sept centimètres et demi par an. Son dernier tremblement nous a effrayés, nous qui vivions un tel séisme pour la première fois. Elle porte probablement son nom en rapport avec les habitants de la province péruvienne de Nazca au souvenir desquels elle se rappelle régulièrement; mais même avec une intensité de 6,9 sur l'échelle de Richter, comme hier soir, elle ne leur cause pas de gros tourments. Ils y sont résignés. D'ailleurs les constructions inca visitées ces derniers jours, en particulier à Pisac, à Ollantaytambo et au Machu Picchu, semblent avoir été érigées avec des techniques faites pour subir de tels tremblements. Elles sont encore là, souvent parfaitement en place; alors que des maisons beaucoup plus récentes sont déjà à l'état de ruines. Le Puente Inca du Machu Picchu (photo de droite) est toujours en place...
A suivre...
25.08.14
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